© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Dernier billet de la série méthodologie de début 2016, on débriefe aujourd’hui sur l’électricité.

À notre arrivée dans la dreamhouse, nous savions que toute l’électricité serait à refaire pour la remettre aux normes et l’adapter à nos plans d’aménagement. Il y avait aussi l’arrivée d’EDF et le tableau électrique à déplacer pour pouvoir abattre les murs comme prévu. Ce fut notre premier chantier et, contre toute attente, ça c’est très bien passé avec EDF (on nous avait dit que ce serait long, cher et compliqué, ce fut rapide, économique et très simple).

Pour le reste, Benjamin a décidé de se lancer dans le DIY : création du nouveau tableau électrique, architecture du nouveau réseau de courant faible, câblage et installation des prises, interrupteurs, appliques, plafonniers, radiateurs et domotique. En fait c’est assez logique de faire aussi l’électricité quand on fait déjà la plomberie et l’isolation parce que ces postes sont très imbriqués et la coordination n’est pas facile à gérer à distance quand trois corps de métiers doivent travailler quasiment simultanément.

Histoire de nous rassurer, nous pensons faire appel au Consuel pour valider notre installation bien que ce ne soit obligatoire que dans le cas d’une construction neuve (mais optionnel dans le cas d’une rénovation).

Schéma général :

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Pour ce chantier ci il y avait peu de choix technologiques à faire car tout est très standardisé. Un livre de chez Eyrolles nous a bien aidé pour appréhender les normes : L’installation électrique. La marche à suivre pour une maison “normale” est très bien documentée, pas besoin de faire des calculs savants ou de révolutionner la physique, il suffit d’appliquer les normes. Ouf, ça repose après le casse-tête de l’isolation !

Pour les différents schémas de conception, Benjamin a utilisé le logiciel de la marque Legrand : Illipro (il en existe un aussi chez Schneider et sans doute chez d’autres marques encore) et aussi TableauElec du site Entraidelec.com. Une fois ses schémas réalisés, il les a fait valider par des pros et des amateurs très éclairés sur le forum dédié de Systeme D.

Schéma du tableau :

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Côté retours d’expérience :

  • ne pas lésiner sur le nombre de points d’éclairage et de prises de courant (pensez “maison sans aucune multiprise” et n’hésitez pas à mettre des prises sans fonction, peut-être qu’en été vous serez contents d’avoir une prise disponible dans chaque pièce pour brancher un anti-moustiques !)
  • ne charger pas les interrupteurs différentiels (ID) : pour chaque ID, il faut se laisser une marge de sécurité en ne mettant pas le maximum de prises ou d’éclairage autorisés par la norme, ça évite les surchauffes (dans le cas de multiprises) et on peut ainsi rajouter des prises ou éclairages sans problème par la suite car si l’ID était complet, vous seriez alors hors-normes et c’est potentiellement dangereux
  • au niveau du choix des matériaux, nous avons pratiquement tout pris chez Legrand car c’est une marque leader à l’excellente réputation, très facile à trouver, surtout sur le net. L’électricité c’est primordial, nous avons préféré ne pas lésiner sur la qualité
  • pour les prises de courant, nous avons opté pour des gaines pré-filées. N’hésitez pas, les gaines pré-filées sont un gain de temps considérable !
  • pour les luminaires, c’est déjà moins évident. Nous avons aussi utilisé des gaines pré-filées mais aussi des gaines à filer en complément au besoin

L’installation du nouveau tableau électrique :

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Schéma du tableau :

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Le réseau des câbles :

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

Les interrupteurs et les prises :

Et là, quand Benjamin pensait que le plus gros était derrière lui, Cécile est arrivée avec ses exigences esthétiques et ses envies farfelues d’interrupteurs et de prises originales 😉 Et je peux vous dire que dès qu’on s’éloigne du standard, et bien comme d’habitude, rien n’est simple.

Déjà pour trouver les revendeurs de l’objet de vos désirs c’est bombon. Et je ne vous parle même pas du surcoût que ça va immanquablement engendrer. Quand aux conseils pré-achats des vendeurs, même spécialisés, n’y pensez même pas !

Au départ je voulais des interrupteurs rétro en porcelaine blanche à poser en saillie et non en encastré. J’ai commencé par en chercher des vintage en brocante et sur Le Bon Coin. J’en ai trouvé mais jamais en lot suffisant pour couvrir toute la maison et puis bon, se donner autant de mal pour respecter les normes pour ensuite anéantir tous nos efforts avec des vieilleries ! Je me suis alors tournée vers des marques comme Schneider et Fontini pour acheter du neuf. Mais après tests, les Dimbler de chez Fontini s’avéraient complétement inadaptés au placo (contrairement à ce qu’indiquait la notice !) et la gamme Héritage de Schneider était carrément arrêtée.

Finalement, j’ai jeté mon dévolu sur la bakélite noire de chez THPG. C’est une gamme apparente, avec un diamètre inférieur aux normes (5,4 cm contre 6,7 cm). Il a donc fallu trouver une solution alternative en détournant des boitiers d’encastrement de 5,4 cm de diamètre prévus pour plafonniers et, logiquement vu qu’on a fait des tests, ça marche !

Donc un conseil : si vous sortez des standards, achetez un exemplaire et vérifiez bien la mise en œuvre en testant tout avant d’acheter !

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

On espère que nos retours d’expériences vous donnent quelques conseils utiles pour vos propres projets. D’ici quelques semaines, on reviendra vous parler chauffage et domotique !