© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

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L’ancêtre du papier peint ou l’art oublié de la dominoterie.

À Paris chez Antoinette Poisson est une jeune entreprise de création et d’édition née en 2012 dont j’ai croisé le chemin la première fois lors de l’ouverture de l’Appartement Sézane il y a déjà un an et demi. J’avais adoré leurs petits carnets rétro au touché si particulier, mais je ne savais rien de l’histoire de la marque.

Il y a quelques jours, je me suis rendue dans l’atelier parisien de Julie, Vincent et Jean-Baptiste, les trois fondateurs d’Antoinette Poisson, pour découvrir leur histoire et pouvoir vous présenter ce savoir-faire du XVIIIe siècle, qu’ils ont remis au goût du jour avec grand talent.

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

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Jeunes restaurateurs du patrimoine formés à l’Institut National du Patrimoine, le trio est spécialisé en papiers peints anciens depuis quelques années lorsque, sur le chantier d’une demeure historique, ils découvrent des résidus de papiers dominotés (ou dominos). Trop endommagés pour être restaurés, ils décident de tenter l’expérience de la reproduction à l’identique et commencent à se passionner pour cette technique artisanale oubliée.

De fil en aiguille, ils s’associent et se lancent le défi de faire renaître ce savoir-faire français représentatif des arts décoratifs du XVIIIe siècle. Ils se baptisent “À Paris chez Antoinette Poisson” en référence au nom de la Marquise de Pompadour, née Jeanne-Antoinette Poisson, favorite de Louis XV, grande amatrice de papiers peints à l’époque de l’âge d’or du papier peint dominoté.

© À Paris chez Antoinette Poisson

© À Paris chez Antoinette Poisson

A l’origine, les dominos étaient imprimés feuille à feuille sur du papier composé de rebus de chiffons (et non de bois), à l’aide de planches gravées de motifs. Ces feuilles, d’une dimension de 32 x 42 cm, étaient rehaussées de couleurs peintes à main levée ou à l’aide de pochoirs.

Elles habillaient les reliures des livres brochés, décoraient les boîtes et les coffrets ou ornaient l’intérieur des armoires. Elles servaient également de décoration murale pour les petites pièces comme les corridors ou les alcôves. Progressivement, le papier dominoté a disparu au profit du papier dit “continu” (en rouleau).

© À Paris chez Antoinette Poisson - pic : Delphine Queme

© À Paris chez Antoinette Poisson – pic : Delphine Queme

© À Paris chez Antoinette Poisson - pic : Delphine Queme

© À Paris chez Antoinette Poisson – pic : Delphine Queme

© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc

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Toujours fabriqués à la main, sur du papier artisanal vergé 100% pur chiffon et dans le respect des techniques du XVIIIe siècle, le papier dominoté d’Antoinette Poisson s’inspire d’archives historiques représentant des motifs floraux ou géométriques. Le studio réalisent aussi des créations contemporaines originales.

Déclinés en décors muraux sur mesure (8 feuilles pour 1 mètre carré), cahiers, enveloppes et objets décoratifs (abat-jours, coffres, boites), les dominos sont à présent aussi disponibles en impressions sur textile.

© À Paris chez Antoinette Poisson

© À Paris chez Antoinette Poisson

© À Paris chez Antoinette Poisson

© À Paris chez Antoinette Poisson

© À Paris chez Antoinette Poisson - pic : Delphine Queme

© À Paris chez Antoinette Poisson – pic : Delphine Queme

Vous pouvez retrouver les créations d’Antoinette Poisson sur leur e-shop ou, sur Paris, dans la fabuleuse boutique atelier de la céramiste Alix D. Reynis, 14 rue des Commines dans le Marais.

© À Paris chez Antoinette Poisson

© À Paris chez Antoinette Poisson

Source : À Paris chez Antoinette Poisson.