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Une belle façon de boucler la boucle d’un projet au long cours.

Mardi dernier, nous avons eu la joie d’accueillir à la Dreamhouse Julien du talentueux duo Amandine & Jules, respectivement styliste rédactrice et photographe. Amandine & Jules jouissent d’une belle réputation dans le milieu de la presse déco, ils sont habitués aux villas somptueuses et font régulièrement la Une des magazines. L’idée de les recevoir était un tantinet impressionnante, je ne le vous cache pas !

Cela dit, au delà de cette crainte totalement infondée (plus sympa, c’eût été difficile !), je confesse que c’était une réelle satisfaction personnelle de voir mon travail d’architecture intérieur et de décoration reconnu par mes pairs (sans compter tout l’aspect chantier à 4 mains avec Benjamin). Ce reportage, destiné à la presse déco française et internationale, a été à la fois une rencontre enrichissante et une manière tangible pour nous de célébrer la fin de cette auto-rénovation qui aura grandement occupé notre vie ces dernières années. Ce sera aussi un joli clin d’œil aux nombreuses marques partenaires de Misc.

Il faudra être patient pour découvrir le reportage sur papier glacé car la presse print fonctionne sur des calendriers très longs. La plupart des sujets sont initiés bien en amont de leurs parutions. Pour nous ce ne sera pas avant mars prochain à priori. Or, l’an prochain, en 2023, cela fera 10 ans que la Dreamhouse est entrée dans notre vie. Quand nous l’avons achetée, j’avais dit à Benjamin : “Tu verras, on en a pour 10 ans de travaux !”. Il m’avait répondu en rigolant que j’exagérais. Il est vrai que cela nous aura pris un peu moins mais ce qui est sûr, c’est que les photos paraîtront une décennie après le début de cette folle aventure.

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Pour tout vous dire, la Dreamhouse aurait pu connaître son petit quart d’heure de célébrité bien plus tôt si je l’avais souhaité car cela fait des années que je suis sollicitée. Les travaux de la maison n’étaient pas du tout terminés que je recevais régulièrement des propositions de reportages (presse déco, journalistes indépendants, édition…). Mais ni la maison ni moi n’étions prêtes à accepter. Durant les confinements, je reçus aussi beaucoup de propositions de home tour sur Instagram (dont la fameuse Pyjama Thérapie de la journaliste télé Carole Tolila) mais je déclinais toutes les invitations.

Au delà de mon appréhension d’ouvrir notre porte à des inconnus (et, potentiellement, à plein de gens de par le monde), j’avais aussi peur de faire déplacer des équipes qui feraient un long voyage jusqu’à chez nous… pour rien. Et si la maison n’était pas à la hauteur de leurs attentes ? Jusqu’au jour où je me suis sentie suffisamment en confiance.

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Hiver 2021, je dis oui à Amandine & Jules parce que j’aime leur travail. Quelques semaines plus tôt, je les avais entendu au micro d’Hortense Leluc, dans l’excellent podcast Décodeur. Leur approche me plaisait. Je les sentais simples, francs, honnêtes. Un coup de fil et une visio plus tard (durant laquelle je ne fis que présenter la maison sous son pire jour, histoire de ne pas vendre du rêve et une déception potentielle !), le jour J arriva, 6 mois plus tard, le 10 mai 2022.

Entre temps, il a fallu préparer la maison. J’y ai consacré presque tout mon mois d’avril ! Ce fut l’occasion d’enfin terminer une multitude de finitions sans cesse repoussées à plus tard : des enduits à reprendre, des peintures à appliquer, des plinthes à poser, des choses à remplacer… Puis vient l’heure du grand ménage. La pression que l’on se met je vous jure ! Il faut dire qu’avec tous nos chats, notre chienne et le fait que la maison soit posée dans un pré, elle n’est pas irréprochable au quotidien. Ma plus grande crainte était qu’un truc se casse l’avant-veille du rendez-vous. Dans notre campagne loin de Paris, on ne remplace pas les choses du jour au lendemain. Et bien ça n’a pas loupé car Benjamin a trouvé le moyen d’exploser une de nos chaises en cannage quelques jours avant le Dday ! Il a fallu faire avec le trou béant dans l’assise, sans possibilité de troquer la chaise abîmée par une autre en si peu de temps !

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La semaine précédant le rendez-vous, je regardais les prévisions météo avec inquiétude. Les éléments allaient-ils être avec nous ? Bingo, le jour J, il fait grand beau ! Julien et son appareil photo semblent inspirés par la maison ; en tout cas pas du tout déçus, c’est déjà ça ! Je le briefe rapidement sur l’orientation du bâti par rapport à la course du soleil pour qu’il puisse déterminer son timing des prises de vues. En une journée, il doit photographier toutes les pièces de la maison ainsi que les extérieurs. Autant dire que le rythme va être soutenu. D’autant plus qu’il a besoin d’une lumière pas trop forte qui risquerait de tout écraser. Comme la maison est exposée plein sud, ça rend le travail encore plus difficile car le soleil entre très généreusement dans la maison à cette époque de l’année. C’est un pro, il est venu équipé d’un immense diffuseur qui permettra de garder les rayons sous contrôle. Tout se passe bien.

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Pour commencer, sous l’œil expert de Julien, on “style” la maison à minima (j’y tenais beaucoup) c’est-à-dire en ajoutant absolument rien qui n’appartienne pas à la Dreamhouse (il est d’usage, dans la presse déco, d’arriver avec un “shopping” pour placer des produits de marques partenaires et autres annonceurs). Ce point était d’ailleurs si important pour moi (je fais une fixette sur le “vrai”) que c’est l’une des raisons qui m’avait décidé à choisir Amandine & Jules car, au micro d’Hortense, ils avaient expliqué que cette authenticité était leur façon de travailler.

Le travail de mise en place consiste surtout à désencombrer le regard : out tout ce qui brouille la lecture de la future image, out tout ce qui génère des bruits visuels (la collection multicolore d’épices sur l’étagère de la cuisine, les couleurs malheureuses du dentifrice de la salle de bains, un stylo 4 couleurs sur un bureau…). À l’étage et dans notre chambre, on ne bouge quasiment rien. Dans la pièce à vivre, il y’a un peu de travail : les gamelles connectées des chats sont certes très pratiques mais très peu photogéniques !

On enlève un peu de “vraie vie” au profit de quelques éléments purement déco : un bouquet de fleurs séchées qui d’habitude ne se trouve pas là, une brassée de fleurs sauvages prise au pré, des chapeaux de paille qui sont rangés dans un placard en temps normal… Par petites touches, la maison gagne en pouvoir suggestif. Moi qui suis si rétive aux mises en scène et aux fleurs vivantes que l’on regarde mourir dans un vase, je trouve l’exercice amusant. Je me surprends à trouver absolument charmante cette brassée de graminées en bouquet sur notre table à manger (elle y est d’ailleurs toujours à l’heure où je vous écris) ainsi que celles séchées qui ont pris place dans le panier en osier de l’entrée qui accueille habituellement les câbles pour recharger nos téléphones.

La journée passe à toute vitesse. On dresse la table dehors en surveillant notre gourmande Baki du coin de l’œil. Ce sont nos assiettes, nos couverts, notre nappe et nos torchons, notre pain habituel du marché et pourtant, tout est différent. C’est la magie d’un regard extérieur et bienveillant qui se pose sur votre quotidien.

Arrive l’heure de faire notre portrait à Benjamin et moi. Épreuve si il en est pour moi qui déteste être prise en photo depuis toute petite. Je suis aussi tendue et mal à l’aise que mon homme est tranquille et décontracté. J’aurai aimé me planquer derrière un ou deux chatons mais toute la Kot le chat Family est partie jouer dehors depuis le matin. Nos chats, si indissociables de la maison, seront malheureusement les grands absents du reportage. J’espérais tellement échapper au supplice que je réalise après coup que je ne suis même pas apprêtée : ni coiffée, ni maquillée et habillée comme la veille en mode campagne ; nature quoi !

Aujourd’hui, une semaine après la prise de vue, je mentirais si je disais que je n’ai pas hâte de voir les photos et de savoir dans quel(s) magazine(s) déco le reportage sera publié mais je trouve bien aussi qu’il faille attendre le printemps prochain. Symboliquement, ce sera comme un cadeau d’anniversaire pour célébrer les 10 ans de la maison. Good Things Take Time 😉

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