© Annie Spratt

© Annie Spratt

Ce que j’ai aimé ces derniers mois…

Les mois passent mais ne se ressemblent pas, et c’est ça qui est bien, non ? Depuis mon dernier petit récap culturel du 21 décembre, voici ce vers quoi je suis allée :

Musique

Bon ça commence mal car, contrairement à la dernière fois, rien n’a spécialement accroché mes oreilles récemment. Par contre, j’écoute toujours autant Fip (j’aime bien leurs playlists “Autour de…” à écouter en ligne sur leur site). D’ailleurs si vous avez des coups de cœur musicaux, je prends, je prends, je prends !

Arts

J’ai été moins paresseuse côté expo ! Je ne sais pas si vous avez vu, mais j’ai un peu réagencé Misc en créant une catégorie “Actus” dans laquelle je mets à présent les posts qui parlent d’expositions et autres événements culturels, déco ou design à venir ou en cours. Donc en plus de #Papier (jusqu’au 16 avril), du Via Design 2016, de la Fondation Custodia, de mon crush de la Fiac, Claire Morgan, et des incontournables Maison & Objet et Paris Déco Off de janvier, j’ai aussi beaucoup aimé des choses qui n’ont pas fait l’objet de posts ici mais que j’ai parfois évoquées sur Instagram.

Par exemple les extraordinaires vitrines d’Anselm Kiefer créées spécialement pour la grande rétrospective de l’artiste allemand à Beaubourg (jusqu’au 18 avril). Autre surprise, en accompagnant une amie à l’exposition La mode retrouvée au Palais Galliéra (jusqu’au 20 mars), j’ai découvert une artiste dont je vous reparlerai prochainement sur Misc. L’expo en elle-même ne m’a pas subjuguée, j’ai trouvé la scéno un peu pauvre même si c’est toujours un plaisir de voir de belles pièces de collection. Juste en face, au Palais de Tokyo, que je visite toujours systématiquement quand je passe devant, ne serait-ce que pour jeter un œil aux derniers magazines et ouvrages de leur boutique, j’ai à nouveau été ravie de découvrir des artistes dont je n’avais jamais entendu parler et qui m’ont totalement éblouis (jusqu’au 16 mai). Je n’en dis pas plus car je vais aussi leur dédier un post sur Misc très bientôt !

Séries

On a fait une petite pause séries avec mon chéri ces dernières semaines. Pour tout vous dire, on est du genre à facilement accrocher avec les neuneuteries télévisuelles à programmation hebdomadaires comme Top Chef, La Nouvelle Star où les émissions de Stéphane Plaza. Ça nous laisse du coup pas trop de soirées libres 😉 On a malgré tout commencé Boardwalk Empire (créée en 2010 par Terence Winter) et Manhattan (créée en 2014 par Sam Shaw) mais sans venir à bout d’aucune des deux. Dig (créée en 2015 par Tim Kring et Gideon Raff) n’ayant que 10 épisodes, ça a été plus simple. Pour autant, ce n’est pas une série inoubliable…

Grâce à vos conseils on en a toute une collection en réserve à voir, y’a plus qu’à attendre que Top Chef et Nouvelle Star se terminent 😉

Livres

Coté lecture, j’ai passé un bon moment avec La vocation de Sophie Fontanel (que je suis par ailleurs avec gourmandise sur Instagram). Les premières phrases du livre m’ont semblé fort indigestes, j’ai failli le poser et ne plus le reprendre. Et puis, le rythme des chapitres m’a happé et je me suis complétement laissée porter par cette belle histoire de transmission familiale et cette joie qui irradie de l’auteur… même quand elle est confrontée aux pires aspects du monde de la mode (les pratiques despotiques des grandes maisons de couture, la servitude de la presse féminine…), elle garde un amour authentique pour la création et l’extravagance de ce petit monde.

Maintenant je lis Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabi et j’avoue que j’ai du mal à aller au bout. Ça m’a fait l’effet complétement inverse. J’ai trouvé l’écriture du première chapitre très poétique mais la plume se transforme ensuite en quelque chose de dur auquel je ne m’attendais pas du tout. L’image que j’avais de Pierre Rabi était celle d’un sage philosophe dont la lecture allait être une vraie source d’inspiration. Or je le découvre très en colère. Vu l’état de la planète, ça se comprend. Mais son analyse manque de nuances selon moi et du coup sa colère ne sert pas son propos. Les questions de décroissances sont hautement complexes et je m’attendais à une critique constructive un peu plus en finesse. [note du 14 mars, tout ce que j’attendais arrive page 85 : “Je suis conscient qu’il faut se farder de magnifier le passé ou de tomber dans le mythe du bon sauvage.”] En tout cas, je me demande comment en étant autant énervé contre le système il gère ses relations à tous les peoples qui se réfèrent à lui en permanence. À ce stade de ma lecture, ça ne semble pas du tout conciliable… un peu comme les financements de Yann Arthus Bertrand ou la vie très jet set de DiCaprio… vraiment, moi qui me torture la cervelle sur mes propres contradictions, ça m’intrigue…

Benjamin de son côté, sur les recommandations de Sylvain Tesson dont nous aimons beaucoup tous les deux les ouvrages autobiographiques, a lu le récit de la vie aventureuse d’un écrivain-voyageur et ça l’a passionné. Ce sera ma prochaine lecture !

Cinéma

Alors là, hip hip hip ! On a enfin repris les bonnes vieilles habitudes. On a vu pas mal de films et c’était bon, même très bon. Certes c’était au chaud dans notre canap’, et pas au cinéma, mais Benji a fait tout un truc technique pour qu’on ait un bon son et c’est assez réussi je dois dire.

En gros, on s’est fait la totale : des films du dimanche soir (Everest de Baltasar Kormákur ; Piégé de Yannick Saillet ; Burnt de John Wells), des incontournables (007 Spectre, pas le meilleur James Bond de Sam Mendes ; le très cérébral Winter sleep de Nuri Bilge Ceylan), un biopic (Mr. Turner de Mike Leigh), un qui aurait pu être bien mais non (The Place Beyond the Pines de Derek Cianfrance) et même un césarisé pénible (Marguerite de Xavier Giannoli) mais surtout des films qu’on a vraiment aimés comme le superbement incarné Sils Maria d’Olivier Assayas (la présence de Kristen Stewart est dingue), le positive attitude moovie Seul sur Mars de Ridley Scott (je veux la force mentale et l’intelligence du héros !), le très touchant Still Alice de Richard Glatzer & Wash Westmoreland ou encore le sublime documentaire Le Sel de la terre de Wim Wenders & Juliano Ribeiro Salgado.