© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc
Peinture à la caséine et cire d’antan.
Il y a quelques mois, je commençais à m’intéresser de près au travail des patines. Après un premier DIY Patine facile et quelques lectures, je me suis lancée plus sérieusement suite au don inattendu de six chaises par une de mes voisines parisiennes. Mon envie de chaises de bistrot (vous vous souvenez de ce post ?) m’étant passée, j’ai accueilli ce cadeau avec enthousiasme. Certes, les chaises n’étaient pas directement attirantes mais elles étaient de très bonne qualité et leur ligne me plaisait beaucoup. Ravie du résultat, je partage avec vous ce DIY malgré, je m’en excuse, des images d’illustration de piètre qualité. L’idée est surtout de partager ma découverte d’une gamme de peinture naturelle de chez Libéron que j’adore !
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Temps nécessaire
Restaurer une chaise, c’est long. Le temps variera en fonction de la complexité de votre modèle mais il faut bien compter deux jours de travail (temps de séchage inclus).
Difficulté
Le plus pénible c’est le ponçage, pour le reste c’est simple.
Matériel
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Coût (hors meuble à patiner et matériel de base)
Environ 40 euros pour la peinture et les deux cires (j’ai fait mes 6 chaises avec un seul pot de peinture et il m’en reste !).
Réalisation
Première étape : commencez pas retirer la galette de l’assise et remplacez le tissu au besoin (ce n’est pas l’objet de ce post mais si vous avez des questions, n’hésitez pas ! juste un conseil, allez en magasin avec un bout de votre tissu pour vous assurer qu’il s’accordera bien avec la teinte choisie). Si votre bois est déjà brut, un léger ponçage suffira. Si il est vernis, alors il faudra prendre son mal en patience et le poncer minutieusement en totalité. Vous pouvez utiliser du papier de verre 80 cependant, avec une ponceuse ce sera plus rapide (Benji a craqué pour une Rotex de chez Festool, c’est hors de prix mais c’est un super outil si vous voulez investir dans du très qualitatif niveau professionnel). Dépoussiérez bien avec un chiffon puis passez partout une éponge légèrement humide.
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Deuxième étape : avec le pinceau plat, en commençant par les pieds de la chaise retournée et toutes les parties cachées, peignez une première couche sans surcharger votre pinceau. La peinture est très agréable à travailler, elle est mate et onctueuse, très couvrante et délicatement parfumée. Selon la température environnante (qui doit être comprise entre 12 et 25°C), attendez entre une heure et une heure et demie (la peinture ne doit pas être sèche). Avec la spatule, venez gratter les endroits que vous souhaitez « abimer » pour les patiner : arrêtes, emplacements des prises de main naturelles sur le dossier… Attendre ensuite le séchage complet (environ 3 heures supplémentaires). Égrenez au papier de verre fin (220), dépoussiérez bien et recommencez l’opération de peinture, de grattage à la spatule et de séchage complet.
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Troisième étape : poncez la totalité de la chaise au papier de verre très fin (400) et dépoussiérez. Passez la cire incolore partout avec la mèche de coton et laissez séchez complétement (environ 2 heures). Arrive maintenant la partie la plus amusante, celle de la patine teintée ! Prélevez au doigt et/ou avec l’extrémité des poils d’un pinceau (utilisez un pinceau dédié qu’il vous suffira d’essuyer avec un chiffon car le nettoyage se fait au white spirit et non à l’eau) un peu de patine (or riche dans mon cas), enlevez l’excédent en tapotant sur un carton épais et venez appliquer délicatement la teinte sur les endroits grattés. Procédez délicatement, par petites touches successives. Vous pouvez être plus généreux et en mettre plus si vous le souhaitez. Testez sans crainte, si le résultat ne vous convient pas, il suffit de passer immédiatement de la cire incolore (qui va effacer la teinte) et de recommencer ! Laissez sécher 2 heures. Votre chaise est maintenant protégée des traces de doigts ou autre et sent délicieusement bon l’odeur des cires d’antan !
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Retour d’expérience
Plus votre objet à restaurer sera accidenté (reliefs, moulures…), plus l’effet de patine à l’ancienne sera réussi. Mes photos sont bien en deçà du résultat final. Le rendu de la peinture à la caséine (liant naturel issu du lait), associé à la cire, m’a complétement bluffé. La teinte Queue de Pie est juste dingue quand on cherche un noir comme vieilli par le temps (comme à mon habitude, j’avais fait beaucoup de recherches, y compris chez Farrow). Si vous avez besoin de conseils, et que vous êtes sur Paris, LA personne ressource incontournable, c’est Lili au sous-sol du BHV Marais. En plus d’être adorable, elle est d’excellents conseils. Elle est artiste, elle s’y connait en couleurs ! N’hésitez pas à venir avec une photo de votre meuble à restaurer, elle saura vous accompagner avec un sourire hyper communicatif !
© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc