Céramique, verre, métal, patines et autres merveilles arty.

Les dernières semaines parisiennes ont été riches en événements, expositions et salons liés à la création contemporaine et à l’artisanat d’art. C’est à chaque fois l’occasion de découvrir de nouvelles approches, de nouvelles techniques mais surtout de nouvelles sensibilités. Entre le PAD,  les D’Days et Révélations, j’ai rencontré de nombreux artistes et artisans d’art, généreux dans leur envie d’échanger sur leur travail. C’est celui de celles et ceux qui m’ont le plus touché que je vous présente aujourd’hui.

Martine Polisset

© Martine Polisset

© Martine Polisset

Martine Polisset est une céramiste qui crée des sculptures biomorphiques. Inspirée par la nature, elle vit et travaille à Biot, une ville des Alpes-Maritimes très dynamique dans la promotion de ses artisans d’art. Elle utilise le grès et la faïence chamottée via la technique du colombin pour élaborer ses formes plissées qui évoquent des végétaux, des minéraux ou encore des coraux marins.


François Azambourg

© François Azambourg - photo : Chloée Adelheim

© François Azambourg – photo : Chloée Adelheim

C’est en 2007, lors de recherches poursuivies par le célèbre designer François Azambourg au Centre International d’Art Verrier de Meisenthal (CIAV), que le vase Douglas vit le jour. Ce n’est pourtant que lors de l’exposition “Les 10 ans du Douglas”, présentée aux musées des Arts décoratifs lors des D’Days que j’ai découvert son travail. La scénographie était très réussie : les moules en bois, qui permettent dans la tradition verrière de souffler-tourner des formes de révolution, étaient exposés carbonisés à côté des sublimes vases nés de ce process étonnant. Chaque vase produit est unique, ses parois creusées portent les empreintes de sa matrice en bois.


Sylvie Enjalbert

© Sylvie Enjalbert

© Sylvie Enjalbert

La démarche créatrice de Sylvie Enjalbert est née au Chili, pays où elle a vécu au contact de la culture andine. C’est dans le désert d’Atacama qu’elle a découvert le métier de céramiste. C’est maintenant depuis les Hautes-Pyrénées qu’elle réinvente des formes originelles en  grès brut, façonnées à la main selon les techniques ancestrales du colombin et du modelage. Ses contenants épurés se parent de dégradés de couleurs rappelant le sable du désert et les paysages minéraux.

Son travail sera visible à Paris, du 29 juin au 2 juillet, durant les Journées de la Céramique.


Mireille Moser

© Mireille Moser

© Mireille Moser

Originaire de Suisse, Mireille Moser, vit et travaille dans un village de la Drôme entouré de falaises et de champs. La céramiste aime mêler deux terres très dissemblables, la force du grès et l’extrême plasticité de la porcelaine. Elle sculpte des volumes, des masses creuses et trapues. Depuis bientôt quarante ans, elle expérimente en développant ses propres techniques comme celle des plaques à doubles parois qui a la particularité de donner plus de masse à ses pièces aux formes architecturées.

Son travail sera visible à Paris, du 29 juin au 2 juillet, durant les Journées de la Céramique.


Sophie Cauvin

© Sophie Cauvin

© Sophie Cauvin

Sophie Cauvin est une artiste peintre belge représentée à Paris par la Galerie Dutko. Au PAD, son tableau de terre m’a subjugué et intrigué. Son travail explore les matériaux naturels (bois, sable, métal, cendre…) dans un jeu de textures et de craquelures qui évoquent l’érosion des couches géologiques, un voyage archéologique et mystique, à la manière d’un palimpseste.


Frédérique Domergue

© Frédérique Domergue

© Frédérique Domergue

© Frédérique Domergue

© Frédérique Domergue

Frédérique Domergue travaille le bois gainé de métal appliqué au design de mobilier et à l’art. Ses tableaux sont le fruit d’un patient travail d’oxydation et de polissage. L’artiste qui vit dans l’Hérault puise son inspiration dans la nature et le bord de mer. Ses créations évoquent des paysages abstraits de bronze, cuivre, laiton, acier, zinc, titane ou étain.


Pascale Lehmann

© Pascale Lehmann

© Pascale Lehmann

Pascale Lehmann est une artiste chilienne dont la référence à la nature sauvage de son pays est évidente dès le premier regard. Il se dégage de ses pièces en céramique émaillée une très forte énergie, une sorte de force tellurique. Ses patines craquelées rendent hommage à la terre, à l’origine de la vie, aux temps immémoriaux. Contempler une sculpture de Pascale Lehmann c’est quitter quelques instants notre monde hautement technologique au profit d’un paysage primitif, un territoire patiné par le temps, loin de l’usure causée par la modernité.