© Cécile Guarino-Scailliérez pour Misc
Italy is always a good idea !
Un peu plus d’un trimestre après notre road trip en Sicile, Benjamin m’a fait la surprise de m’offrir un long week-end en amoureux à Rome ❤ Oui, mon homme est super, je sais ☺. Quelques jours avant la Saint-Valentin, cette petite échappée hivernale ne pouvait mieux tomber.
Nous connaissions tous les deux Rome mais nous n’y étions jamais allés ensemble. Pour moi c’était mon cinquième séjour dans la capitale romaine, une ville que j’adore mais que j’avais toujours visitée aux beaux jours. Côté météo, nous avons eu la chance de passer entre les gouttes et d’être accueillis par un grand ciel bleu… le bonheur… Ma plus grande surprise : la ville est presque aussi verte en hiver qu’en été. Les somptueux platanes qui bordent le Tibre sont certes dégarnis mais comme la ville aux 7 collines regorge de résineux, les silhouettes des pins parasols dessinent immuablement l’horizon de la ville éternelle.
Coté affluence touristique, pas de miracle, il y a du monde mais, comme partout, quand on s’éloigne un peu des hot spots, on est tranquilles. Comme nous avions déjà visité par le passé la plupart des hauts lieux de Rome, nous nous sommes surtout baladés tranquillement.
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Pour l’hébergement, Benjamin avait dégoté une adresse au super rapport qualité prix (de l’ordre de 70 € la nuit avec petit déjeuner servi dans la chambre, attention, en pleine saison ce tarif peut tripler). L’Althea Inn Roof Terrace est situé au nord d’Ostiense, un quartier résidentiel populaire, en face du Trastevere et non loin du fleuve. Facilement accessible depuis l’aéroport (liaisons directes pour la gare Roma Ostiense en environ 40 minutes pour 8 €), le secteur est proche du cœur historique de la ville, accessible à pied en une petite demie-heure ou en quelques minutes via le métro Piramide.
À mi chemin entre le confort de hôtellerie classique et la convivialité de la chambre d’hôtes, l’accueil par Allessandro, le propriétaire de l’Althea, est top. Alors certes ce n’est pas un boutique-hôtel au charme romantique mais le quartier est parfait pour séjourner dans le Rome populaire. Il y a partout des restaurants tout simples, comme celui, au pied de l’hôtel, l’Osteria Fratelli Mori (“osteria” signifie “taverne” en italien, un endroit où manger de la cuisine familiale). Le cadre est très agréable, l’accueil parfait et, bien entendu, la nourriture excellente. Le quartier est aussi réputé pour son street art et ses clubs mais c’est un aspect que nous n’avons pas exploré… on est resté bien concentrés sur la nourriture ☺.
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Touristiquement parlant, nous avons commencé par visiter les Musei Capitolini que nous ne connaissions ni l’un ni l’autre et qui étaient surprenamment déserts. Les deux palais sont immenses, les salles somptueuses, on y découvre une profusion de statues antiques dont celles, monumentales, représentant la tête si caractéristique de l’empereur Constantin Ier. Bon à savoir, la cafèt’ du musée, qui donne sur un jardin et une terrasse surplombant la ville, est très agréable et, contrairement, à la restauration industrielle et chère de nos musées à nous, celle-ci propose des en-cas savoureux aux mêmes prix que dehors.
Petite astuce, plutôt que de prendre un billet d’entrée classique, nous avons acheté un Roma Pass 72 hours qui, pour 38,50 €, donne accès gratuitement aux transports en commun de la ville (métro, bus, tram) et permet de visiter gratuitement deux des cinq sites historiques et archéologiques les plus populaires de Rome (Colisée, Forum romain et mont Palatin, château Saint-Ange, ruines de l’Appia Antica et de l’Ostia Antica…). À cela s’ajoute des entrées à tarif réduit dans plus de 30 musées et monuments de la capitale italienne (Villa Borghèse, musées contemporains…). Autant dire qu’il est vite amorti.
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En sortant des musées du Capitole, dont nous avons appris qu’ils étaient les plus anciens musées du monde (1471), nous avons quitté la Place du Capitole pour retourner admirer le Foro Romano et le Palatino. Ce site archéologique est si impressionnant que l’on pourrait y passer tous les jours sans se lasser. L’hiver, les horaires d’ouverture sont raccourcis, les dernières entrées se font aux environ de 15h30 pour une fermeture à 16h30 (période du 2 janvier au 15 février), il faut donc ne pas se laisser surprendre et, bien entendu, prévoir beaucoup plus qu’une heure, surtout pour une toute première visite.
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Si vous êtes déjà allés à Rome, vous savez que la ville entière est un grand site archéologique. Où que l’on aille, les traces du passé sont omniprésentes. Quand on aime l’Histoire et les vieilles pierres, c’est vertigineux. Se balader au hasard de la ville est un vrai bonheur. Et pour ne rien gâcher au plaisir de la promenade, on est sûr de trouver une bonne tavola calda et un bon cappuccino à chaque coin de rue. Bref, c’est une ville qui se prête à l’improvisation.
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Dans la catégorie “incontournables”, Benjamin avait envie de revoir le Colosseo et moi le Pantheon. Je n’étais pas très motivée à l’idée d’affronter la foule au Colisée. Ce jour là, il y avait 3 heures de queue annoncée, en partie parce que nous étions le premier week-end du mois de février et que les monuments nationaux sont gratuits pour tous le premier dimanche du mois. Mais, bonne surprise, nous sommes rentrés tout de suite grâce au Roma Pass (en passant par l’entrée “groupes” où il n’y avait étrangement personne) !
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Autant revoir le Colisée ne m’a pas spécialement ému, pire ce temple morbide m’a même plutôt glacé les sangs (heureusement que les vues sur le Palatin sont très belles), autant la visite de la Domus Aurea toute proche m’a littéralement bouleversé. Je me souviens que lors de mes précédents séjours à Rome, les conditions de visite étaient si contraignantes que je n’avais pas pu la voir. Cette fois-ci, peut-être parce que précisément c’était l’hiver, nous avons eu la chance de réserver nos places sans problème. Les visites, exclusivement guidées, ont lieu par petits groupes, uniquement le week-end. Quelques créneaux en anglais et en français existent. Il faut réserver ses places à l’avance (nous avons réservé sur place mais, pour info, je vous mets ce lien pour réserver en ligne).
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La Maison dorée était un complexe monumental construit au premier siècle par Néron sur les cendres du grand incendie de Rome. Ce fastueux domaine privé s’étendait sur plus de 80 hectares pris sur le domaine public. À la mort de l’empereur en 68, tout fut fait pour faire disparaître la mémoire du tyran. Les terres furent rendues au peuple romain, on érigea le Colisée sur l’emplacement d’un lac d’agrément de la Villa, et ce qui restait des bâtiments fut enseveli. Trajan fit construire, au dessus des remblais, des thermes aujourd’hui détruits. La Domus aurea disparue ainsi des yeux des romains mais se trouva involontairement protégée jusqu’à sa redécouverte à la fin du XVe siècle.
© Progetto Katatexilux
Le site n’est pas facile à appréhender. C’est un chantier sous-terrain de fouilles et de restaurations que l’on visite équipé d’un casque. Il y fait sombre et froid. On a l’impression d’être dans une grande cave à l’architecture incompréhensible (les fondations des thermes de Trajan compliquent la lecture). Le guide a beau nous expliquer à quel point le lieu était luxueux, ça reste flou.
Et puis arrive une salle de réalité augmentée immersive. On s’assoit dans le noir, on revêt un casque de vision augmentée et là, durant 15 minutes, tout devient limpide. Moi qui suis fascinée par l’Histoire, j’en ai pleuré d’émotion. C’était extraordinaire de réalisme et de sensations. Rien à voir avec un jeu vidéo, ici la prouesse technique (de l’architecte Raffaele Carlani pour Katatexilux) est au service de la rigueur scientifique et de la médiation culturelle, c’est époustouflant. Selon moi, cette expérience seule vaut le déplacement à Rome. Je ne rêve que de multiplier ce genre d’expériences depuis.
Après toute ces émotions, nous sommes tout de même allés saluer le Panthéon, un monument qu’on peut voir et revoir sans se lasser tant la lumière y est toujours changeante (le découvrir à l’heure ou le soleil est à son zénith et le ciel découvert reste cependant un must).
Surtout n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire si vous avez des adresses secrètes à Rome, des souvenirs émouvants ou des expériences de réalité virtuelle historique à partager !
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