De polystyrène et de sable.
Il y a bien longtemps déjà, j’ai croisé sur les Internets une image des vases-sculptures de Bertrand Fompeyrine. Je l’ai sauvegardée comme une belle source d’inspiration sans jamais oublier l’émotion ressentie face à cette matière surprenante.
Et puis, en rédigeant mon post sur le Studio Ett Hem, mon œil a tout de suite vu dans les intérieurs créés par Pauline Lorenzi-Boisrond ces « Pièces de forme« , comme Bertrand Fompeyrine nomme ses créations de polystyrène et de sable. J’ai eu envie de partir à la découverte de cet artiste plasticien et, ce faisant, j’ai découvert un créateur aux talents multiples.
Architecte diplômé en 2010 de l’École Nationale d’Architecture de Paris Villette, Bertrand Fompeyrine œuvre aussi comme photographe (BCDF Studio, c’est lui) et designer. Si ses créations sont variées (peintures, photographies, mobilier), ses « Pièces de forme » sont celles qui me touchent le plus. Ce sont elles que je vous présente aujourd’hui.
Bertrand Fompeyrine utilise des déchets de polystyrène, des restes de peinture et du sable collecté lors de ses voyages, notamment au Mexique. La récupération et le recyclage sont au cœur de sa démarche. Il réutilise ce qu’il considère comme « les matériaux d’une seconde chance » et non de simples débris destinés à disparaître. Il modèle de ses mains des formes qu’il ensable, donnant ainsi à nos rebus modernes une illusion d’objets en pierre. Un travail de volumes et de textures aiguisé par son œil d’architecte. Véritables trompes l’œil de la matière, ses sculptures sont toutes des pièces uniques.
À Paris, on peut retrouver les créations de Bertrand Fompeyrine chez Amélie Maison d’Art. Je vous conseille aussi la visite de son site Web qui transcrit bien son goût pour les collections, évocations inspirantes de ses voyages passés.
La matière première qui me permet de donner forme à ces sculptures est le polystyrène. Je transforme le résidu d’un emballage en une nouvelle pièce de forme. Vient ensuite la phase de recouvrement, avec du sable et de la peinture. J’aime tromper l’œil, donner une apparence minérale qui laisse croire à une certaine lourdeur alors qu’il n’en est rien. Fragiles et légères, ces sculptures existent par le temps que je leur accorde.
Bertrand Fompeyrine
Sources : Bertrand Fompeyrine.