Zoom sur les nouveaux matériaux.
Lors de mon dernier voyage à Londres, au hasard de la presse disponible dans les salons de l’Eurostar, je suis tombée sur le numéro 200 du magazine belge Gael Maison. J’y ai lu un article réjouissant, signé Jean-Michel Leclercq. À défaut d’en reproduire l’intégralité ici, je voulais en partager l’esprit positif. Comme dans mon post sur le développement des biomatériaux, le reportage met en lumière des recherches pleines d’espoir.
Alors que l’Australie ne cesse de brûler et que nous sommes si dévastés et désemparés face à ce drame, je trouvais qu’il était à propos de partager ces bonnes nouvelles.
Réinventer le béton, le plastique, le cuir, le textile ou le panneau de bois pour des intérieurs et un monde plus durables : designers et jeunes entreprises y mettent toute leur créativité.
Jean-Michel Leclercq – Gael Maison, novembre 2019
Dans ce long article, il est question d’un béton qui n’aurait plus besoin de ravager les fonds marins du monde entier pour en extraire le sable mais utiliserait celui du désert, une ressource abondante sur notre panète. Jusqu’alors ce sable était inapte à la fabrication du béton mais en résolvant le problème de ses grains trop fins et trop souples, les équipes de Material Finite sont aussi parvenues à produire deux fois moins de CO2 que lors d’une production traditionnelle de béton (responsable de 8% des émissions de CO2 mondiales).
Il est question aussi de créer un nouveau matériau proche de la pierre à partir des sédiments marins dragués dans les zones portuaires. Cela permettrait de débarrasser les ports de leurs fonds pollués plutôt que des enfouir ou de les déplacer pour les traiter ailleurs.
De l’espoir encore grâce au développement de nouveaux bioplastiques 100% végétaux à base de résidus agricoles comme les pelures de pommes de terre. Ou encore la création d’un nouveau matériau translucide destiné aux luminaires entièrement constitué de feuilles mortes et de résines organiques.
D’autres projets travaillent à transformer les épines dans les forêts de pins tout en limitant les risques d’incendies liés à leur surabondance. par endroits. La terre, la paille s’invitent aussi maintenant dans des techniques d’imprimantes 3D XXL destinées à l’habitat ! Les cuirs de pomme, de vin ou d’ananas à base de résidus agricoles sont déjà utilisés dans les secteurs de la mode et du design et ambitionnent de détrôner le cuir animal. Rien que ça, c’est une bonne nouvelle, non ?!